Le president sortant demande à l’opposition de « reconnaître la défaite »

Publié le par A.A. Mguéni

lusad593.jpgDans son traditionnel message à la nation à l’occasion du nouvel an, le chef de l’Etat est revenu largement sur les élections présidentielles et des gouverneurs du 26 décembre. Ahmed Abdallah Sambi demande à l’opposition d'accepter sa défaite.

 

« Il faut accepter les résultats issus des urnes ». Cette phrase est répétée plusieurs fois par le chef de l’Etat sortant dans son message à la nation à l’occasion du nouvel an. « Il est bon de concourir à une élection présidentielle mais il est merveilleux de reconnaitre la décision du peuple », poursuit-il. Le président de la république qui a focalisé son discours sur l’élection du 26 décembre n’a pas manqué de fustiger l’attitude de l’opposition.

« Quand est-ce qu’on aura des élections où le perdant aura le courage d’appeler au téléphone sont adversaire pour le féliciter ? », se demande Ahmed Abdallah Sambi en faisant allusion à la position du camp Fazul qui met en cause les résultats provisoires publiés par la commission électorale.

Dans son discours en langue nationale de moins de 30 minutes, le locataire de Beit Salam sur le départ, dit ne pas comprendre ce rejet de l’opposition. Selon Sambi, « il ne devait pas y avoir de réclamation car les candidats étaient tous représentés à la Ceni mais aussi dans les commissions insulaires ».

Dans son intervention du vendredi 31 décembre dernier, le théologien s’érige en avocat du juge des élections. « Le bon sens et la courtoisie interdisent d’insulter les institutions d’Etat qui sont impliquées dans le processus électoral. On ne peut s’attaquer à la cour constitutionnelle parce que le peuple ne t’a pas fait confiance», martèle le président sortant, qui dit regretter aussi les attaques contre la communauté internationale et ses observateurs car « elle fait beaucoup pour ce pays ».

Le chef de l’Etat s’est félicité d’ailleurs de l’organisation et du déroulement du scrutin. Sambi se gratifie en affirmant que « c’est la première fois depuis que les Comores sont indépendantes qu’un gouvernement sort 700 millions pour financer une élection ». Le président estime que « le gouvernement a montré sa bonne foi malgré les contestations des uns alors que leurs bêtises étaient tolérées pour garder un esprit de démocratie dans cette élection ».

Les irrégularités commises à Anjouan lors de ce scrutin, n’ont pas échappé à la déclaration de Sambi. Mais loin de condamner ces actes frauduleux relevés notamment par les observateurs internationaux, ce natif de cette île doute sur la véracité et le bien fondé de ces irrégularités. « On parle de fraude dans les trois île, mais je constate que c’est sur Anjouan qu’on insiste. Je sais que ce n’est pas neutre. Ce sont les ennemies du pays qui veulent à tout prix, mettre le feu surtout dans une île en convalescence après plusieurs années de séparatisme », explique l’Homme au turban. Dans ce même discours, le président a fait un bilan satisfaisant de l’année dans ses réalisations.  

Publié dans Politique

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